Histoire de la presse écrite en France
L’histoire de la presse écrite traite de la naissance puis du développement de supports appelés périodiques destinés à informer et à détendre les publics de façon régulière.
Cette histoire commence réellement au tout début du XVIIe siècle avec l'apparition des premiers périodiques imprimés et est la conséquence directe de la diffusion de la presse typographique et de la baisse du prix du papier. L'augmentation du nombre de titres et des tirages va aller de pair avec la révolution industrielle et l'amélioration du niveau d'éducation. Depuis les années 1990, avec l'apparition de l'édition numérique en ligne, on assiste à une diminution des tirages sous forme papier.
Avant 1600
La plupart des chercheurs accorde à définir la presse écrite sur la base de deux critères : l'utilisation de l'imprimerie (et donc de la presse d'imprimerie, la machine servant à imprimer), grâce à la mise au point de la typographie mobile, vers 1450, par Johannes Gutenberg et, d'autre part, de la périodicité. Ces deux facteurs ne seront réunis pour favoriser la diffusion des nouvelles et de l'information, qu'au tout début du XVIIe siècle.
Durant l'Antiquité, l’information est véhiculée par voie orale, par courrier, ou plus rarement via un mode d'affichage, à travers les zones urbaines pour faire connaître les décisions des gouvernants en matière de justice (lois), de fiscalité (taxes) et de défense (conscription militaire). La maîtrise de la diffusion de l’information est un enjeu important pour asseoir un pouvoir politique : par exemple, l’état romain fait construire des routes et crée un service postal pour transmettre sa correspondance, auquel est associé un service d'information légale et la transmission des Acta Diurna (faits du jour) qui étaient la plupart du temps affichés sur les murs.
Dans l'Italie du Moyen Âge se développe dans les villes le système des avviso, devenu en France l'« avis », publié de façon manuscrite sur des feuilles collées sur les murs ou diffusées à la main. Les avis reflètent des décisions de justice mais également l'opinion de personnes privées sur des faits politiques : cette vox populi fut bien entendu censurée. Le développement de l'imprimerie dans la deuxième moitié du XVe siècle favorise l'apparition du libelle, feuille pliée en quatre et de caractère souvent diffamatoire, du placard et de l'almanach. En France, à la suite de l'Affaire des placards, le roi François 1er signe le 13 novembre 1539 un édit qui lui octroie le monopole de l'affichage et en « interdit l'arrachage sous peine de punition corporelle ».
Toutefois, le développement de la presse écrite est ralenti par l'analphabétisme (suppléé par le crieur public) et le coût prohibitif de l'impression.
Naissance de la presse en France Le premier périodique imprimé au monde, un hebdomadaire de quatre pages, titré Relation (titre complet : Relation aller Fürnemmen und gedenckwürdigen Historien), fut lancé à Strasbourg en décembre 1605 par Johann Carolus.
Frontispice de l'édition de 1611 du Mercure François, ancêtre de la presse française édité en France par Jean et Étienne Richer dès 1610.
Conscient du pouvoir que représente la diffusion des écrits, la royauté a toujours veillé à exercer un contrôle rigoureux. Le roi de France Louis XI crée une Poste royale en 1462. Auparavant, les nouvelles circulaient grâce à des manuscrits, ou à des feuilles imprimées occasionnelles. Les premières répondaient à un besoin croissant d'information des banquiers et des marchands italiens et allemands, tandis que les secondes permettaient aux imprimeurs d'étendre leur marché au-delà de celui du livre et de répondre à une attente grandissante des lecteurs. Ces feuilles volantes restaient occasionnelles, même si parfois elles formaient des séries numérotées.
Sous l'Ancien Régime, faire paraître un journal impliquait avoir obtenu un privilège et une autorisation préalable. C'était le cas notamment du premier grand périodique français, La Gazette : son rédacteur, Théophraste Renaudot, avait obtenu dès 1631 un privilège royal l'autorisant à publier, grâce à l'intervention du cardinal de Richelieu.
Au cours du XVIe siècle, des publications de nouvelles commencèrent à voir le jour, sous forme d'occasionnels relatant des batailles, la visite d'un important personnage, ou de « canards », faits-divers plus ou moins arrangés destinés à effrayer un peu le bon peuple. Ces brochures mettent en scène de mauvais catholiques : magiciens, usuriers, etc, qui périssent, souvent punis par le diable. Au siècle suivant, diverses séries de publications plus ou moins régulières, hebdomadaires ou bimensuelles, apparurent, colportées par les courriers postaux qui quittaient les grandes villes une fois par semaine. Elles naissent dans les villes allemandes, dans les Pays-Bas autrichiens et dans les Provinces-Unies et passent ensuite en Angleterre, en France, en Italie et dans le reste de l'Europe. Elles contenaient en général des informations concernant la politique extérieure et les guerres, laissant la politique intérieure de côté, ce qui s'explique par le très grand contrôle que le pouvoir s'efforça d'exercer dès le départ sur la presse.
Par ailleurs, ces périodiques ne firent pas disparaître les écrits non-périodiques ou les manuscrits : ceux-ci se développèrent au contraire durant le XVIIe et XVIIIe siècles. Il faudra même attendre la fin du XIXe siècle avec la naissance de la presse à bon marché pour voir disparaître une littérature populaire de colportage bien vivante.
Le développement progressif de la presse écrite doit être située dans son contexte : « Une série de facteurs politiques, économiques et intellectuels conjuguèrent leurs effets pour accroître notablement la soif de nouvelles en Occident. La Renaissance, puis la Réforme multiplièrent les curiosités. Les grandes découvertes élargirent l'horizon européen. Les progrès des échanges bancaires et commerciaux entraînaient un développement parallèle des échanges d'information. Les grands conflits qui déchirent l'Occident au XVIe siècle nourrissaient des courants et des besoins d'information. »
Le Journaliste (Copié de Wikipedia)
Avant 1600
La plupart des chercheurs accorde à définir la presse écrite sur la base de deux critères : l'utilisation de l'imprimerie (et donc de la presse d'imprimerie, la machine servant à imprimer), grâce à la mise au point de la typographie mobile, vers 1450, par Johannes Gutenberg et, d'autre part, de la périodicité. Ces deux facteurs ne seront réunis pour favoriser la diffusion des nouvelles et de l'information, qu'au tout début du XVIIe siècle.
Durant l'Antiquité, l’information est véhiculée par voie orale, par courrier, ou plus rarement via un mode d'affichage, à travers les zones urbaines pour faire connaître les décisions des gouvernants en matière de justice (lois), de fiscalité (taxes) et de défense (conscription militaire). La maîtrise de la diffusion de l’information est un enjeu important pour asseoir un pouvoir politique : par exemple, l’état romain fait construire des routes et crée un service postal pour transmettre sa correspondance, auquel est associé un service d'information légale et la transmission des Acta Diurna (faits du jour) qui étaient la plupart du temps affichés sur les murs.
Dans l'Italie du Moyen Âge se développe dans les villes le système des avviso, devenu en France l'« avis », publié de façon manuscrite sur des feuilles collées sur les murs ou diffusées à la main. Les avis reflètent des décisions de justice mais également l'opinion de personnes privées sur des faits politiques : cette vox populi fut bien entendu censurée. Le développement de l'imprimerie dans la deuxième moitié du XVe siècle favorise l'apparition du libelle, feuille pliée en quatre et de caractère souvent diffamatoire, du placard et de l'almanach. En France, à la suite de l'Affaire des placards, le roi François 1er signe le 13 novembre 1539 un édit qui lui octroie le monopole de l'affichage et en « interdit l'arrachage sous peine de punition corporelle ».
Toutefois, le développement de la presse écrite est ralenti par l'analphabétisme (suppléé par le crieur public) et le coût prohibitif de l'impression.
Naissance de la presse en France Le premier périodique imprimé au monde, un hebdomadaire de quatre pages, titré Relation (titre complet : Relation aller Fürnemmen und gedenckwürdigen Historien), fut lancé à Strasbourg en décembre 1605 par Johann Carolus.
Frontispice de l'édition de 1611 du Mercure François, ancêtre de la presse française édité en France par Jean et Étienne Richer dès 1610.
Conscient du pouvoir que représente la diffusion des écrits, la royauté a toujours veillé à exercer un contrôle rigoureux. Le roi de France Louis XI crée une Poste royale en 1462. Auparavant, les nouvelles circulaient grâce à des manuscrits, ou à des feuilles imprimées occasionnelles. Les premières répondaient à un besoin croissant d'information des banquiers et des marchands italiens et allemands, tandis que les secondes permettaient aux imprimeurs d'étendre leur marché au-delà de celui du livre et de répondre à une attente grandissante des lecteurs. Ces feuilles volantes restaient occasionnelles, même si parfois elles formaient des séries numérotées.
Sous l'Ancien Régime, faire paraître un journal impliquait avoir obtenu un privilège et une autorisation préalable. C'était le cas notamment du premier grand périodique français, La Gazette : son rédacteur, Théophraste Renaudot, avait obtenu dès 1631 un privilège royal l'autorisant à publier, grâce à l'intervention du cardinal de Richelieu.
Au cours du XVIe siècle, des publications de nouvelles commencèrent à voir le jour, sous forme d'occasionnels relatant des batailles, la visite d'un important personnage, ou de « canards », faits-divers plus ou moins arrangés destinés à effrayer un peu le bon peuple. Ces brochures mettent en scène de mauvais catholiques : magiciens, usuriers, etc, qui périssent, souvent punis par le diable. Au siècle suivant, diverses séries de publications plus ou moins régulières, hebdomadaires ou bimensuelles, apparurent, colportées par les courriers postaux qui quittaient les grandes villes une fois par semaine. Elles naissent dans les villes allemandes, dans les Pays-Bas autrichiens et dans les Provinces-Unies et passent ensuite en Angleterre, en France, en Italie et dans le reste de l'Europe. Elles contenaient en général des informations concernant la politique extérieure et les guerres, laissant la politique intérieure de côté, ce qui s'explique par le très grand contrôle que le pouvoir s'efforça d'exercer dès le départ sur la presse.
Par ailleurs, ces périodiques ne firent pas disparaître les écrits non-périodiques ou les manuscrits : ceux-ci se développèrent au contraire durant le XVIIe et XVIIIe siècles. Il faudra même attendre la fin du XIXe siècle avec la naissance de la presse à bon marché pour voir disparaître une littérature populaire de colportage bien vivante.
Le développement progressif de la presse écrite doit être située dans son contexte : « Une série de facteurs politiques, économiques et intellectuels conjuguèrent leurs effets pour accroître notablement la soif de nouvelles en Occident. La Renaissance, puis la Réforme multiplièrent les curiosités. Les grandes découvertes élargirent l'horizon européen. Les progrès des échanges bancaires et commerciaux entraînaient un développement parallèle des échanges d'information. Les grands conflits qui déchirent l'Occident au XVIe siècle nourrissaient des courants et des besoins d'information. »
Le Journaliste (Copié de Wikipedia)